Tout savoir sur le cancer de la vessie chez le senior

Le cancer de la vessie est une tumeur maligne qui touche fréquemment le système urinaire. Il est généralement découvert après 60 ans et touche plus fréquemment les hommes. En effet, ils sont quatre fois plus touchés que les femmes. De plus, les fumeurs en sont plus souvent atteints. Au fil de cet article, nous vous proposons de découvrir le cancer de la vessie chez le senior, ses causes, ses symptômes, etc..

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Par L'équipe JDS
Cancer Vessie
© iStock

Le cancer de la vessie

Ce cancer trouve sa source dans les cellules de la vessie. La vessie est un organe du système urinaire qui se trouve dans le bassin. Cet organe creux reçoit les urines avant de les évacuer. Les cellules de la vessie peuvent parfois subir des modifications qui rendent leur développement anormal et qui peuvent entraîner la formation de tumeurs non cancéreuses.

Outre ces tumeurs bénignes, ces modifications peuvent aussi entraîner des infections des voies urinaires, plus couramment appelées « infections urinaires ». Enfin, elles peuvent être à l’origine d’un cancer de la vessie. De façon générale, le cancer de la vessie apparaît dans les cellules urothéliales. Celles-ci se trouvent à l’intérieur de la vessie. On parle alors de carcinome urothélial ou carcinome transitionnel qui représente 90 % des cancers de la vessie. Les autres types, comme le carcinome épidermoïde ou adénocarcinome, sont plus rares.

Les causes et la prévention

La plupart des cancers peuvent être attribués à différents facteurs de risques. Parmi eux, le tabagisme est le facteur de risque le plus important dans le cancer de la vessie. On soulignera également que l’âge augmente le risque de développer ce type de cancer. Il a également été constaté que l’homme est plus fréquemment touché que la femme, de même que les personnes de type caucasien. Voici la liste des facteurs de risque connus et classés à priori (il est difficile d’en être totalement certain) du plus important aux moins importants :

  • le tabagisme ;
  • l’arsenic ;
  • l’exposition à différents produits chimiques généralement dans le cadre professionnel ;
  • le cyclophosphamide (il s’agit d’une molécule anticancéreuse) ;
  • l’exposition à des rayonnements ;
  • une irritation chronique de la vessie ;
  • des antécédents de cancers des voies urinaires ;
  • une anomalie congénitale de la vessie.

Les facteurs de risque possibles comptent l’acide aristolochique, les sous-produits du chlore, les métiers de la coiffure, les antécédents familiaux, la pollution, les pesticides et enfin certains médicaments.

Néanmoins, l’alcool, le thé, le café ou les édulcorants artificiels ne se sont pas révélés être des facteurs de risque.

Si nous ne pouvons pas tout contrôler, nous pouvons néanmoins nous protéger afin de minimiser les risques de développer un cancer de la vessie. Pour cela, il est nécessaire de connaître les facteurs de risque et de les éviter autant que possible.

Les symptômes

Dans le cas d’un cancer de la vessie, le symptôme principal qui doit alerter est la présence de sang dans les urines. Cela se produit en effet dans 90 % des cas. On appelle ce phénomène « hématurie ». On peut alors constater des urines teintées de rose ou totalement bordeaux en passant par les différentes teintes en fonction de la quantité de sang présente.

La teinte n’est pas un indicateur de la sévérité du cancer, mais il est néanmoins recommandé de consulter dès la première hématurie constatée. D’autres examens peuvent alors être nécessaires pour déterminer la cause de cette présence de sang, car d’autres maladies peuvent également être à l’origine de ce symptôme. On peut également constater des mictions plus fréquentes qui peuvent être douloureuses, voire provoquer des sensations de brûlure. Elles ne sont pas obligatoirement associées à l’hématurie, mais ces symptômes doivent amener à consulter un médecin.

Cancer De La Vessie
© iStock

Les examens

En présence de l’un des symptômes vus précédemment, on va procéder à différents examens afin de déterminer la cause avec exactitude.

  • Un examen clinique : qui sera pratiqué par le médecin au préalable.
  • Un examen cytobactériologiques des urines (ECBU) : qui permettra d’analyser un échantillon d’urine du patient.
  • Une cytologie urinaire : qui permettra d’analyser les cellules à partir d’un échantillon d’urine. Néanmoins, cet examen permet seulement de repérer les tumeurs de haut grade, celles de bas grade étant trop similaires aux cellules normales.
  • Une échographie : qui va permettre d’étudier le système urinaire et de détecter d’éventuelles anomalies fonctionnelles le touchant. Il est généralement demandé de boire un litre d’eau, une heure avant cet examen, pour permettre de le réaliser sur une vessie pleine.
  • Une cystoscopie : qui est pratiquée à l’aide d’un système optique souple et très fin inséré dans la vessie. Cet examen est très efficace pour établir un diagnostic puisqu’il permet de voir et d’observer de potentielles anomalies cancéreuses.
  • Une biopsie : on prélève un échantillon de tissu pour l’analyser par microscopie.

Si le médecin détecte des anomalies qui lui semblent cancéreuses et ce, même avant la cystoscopie, la tumeur peut être retirée sous anesthésie générale, puis analysée pour confirmer le diagnostic.

Lorsque les autres examens ont mis en évidence une tumeur infiltrante ou une tumeur superficielle augurant d’un mauvais pronostic, il est également possible de procéder à des examens complémentaires comme une urographie tomodensitométrique. Cet examen permet de savoir si le cancer a pu s’étendre et dans quelle mesure.

Traitements et espérance de vie

Nous l’avons évoqué précédemment, la chirurgie est le principal traitement. Le but est de retirer la ou les tumeurs pour éviter la progression ou une récidive. Plusieurs types d’actes chirurgicaux peuvent être pratiqués en fonction du stade de la tumeur. Pour une tumeur superficielle, le corps médical se tourne plutôt vers une résection endoscopique trans-urétrale. Dans le cas d’une tumeur infiltrante, il privilégie la cystectomie qui est une ablation totale de la vessie.

La chimiothérapie peut avoir lieu avant la chirurgie ou après, en fonction des besoins.

La radiothérapie va permettre d’irradier la tumeur avec des rayons très énergétiques. Elle permet de compléter les effets de la chimiothérapie.

Dans le cas d’un cancer de la vessie, l’espérance de vie est soumise à de nombreux facteurs. En effet, cela va dépendre de vos antécédents médicaux, du type de cancer, du stade et du grade du cancer, de la taille de la ou des tumeurs, des traitements, mais aussi de la réponse du cancer à ce traitement. Il existe donc de nombreux paramètres et votre médecin pourra mieux vous éclairer par rapport à votre situation personnelle.

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